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Agriculture, sortir de la nasse libérale

Dernière mise à jour : 11 févr.



Communiqué de presse des Écologistes - Mouvement Écologiste Indépendant


La paysannerie française est poussée à la faute depuis un demi-siècle, par une orientation dénoncée dès l’origine par de nombreux observateurs, y compris par l’un de ses auteurs (Sicco Mansholt). Soumis aux lois du marché libéral et incités à la course à la productivité, 78 % des exploitations ont disparu en un demi-siècle tandis que celles qui restent sont souvent endettées et engagées dans des pratiques qui n’ont plus le soutien de l’opinion : pesticides, paysages appauvris, à l’origine de l’effondrement de la biodiversité, pollution des eaux souterraines, algues vertes en Bretagne, maltraitance animale dans des élevages à la dimension industrielle, sorties d’exploitation accentuant l’isolement…


Cette évolution n’était pas inéluctable.


1. Le paysan doit accepter d’assumer deux fonctions essentielles : produire une alimentation de qualité (secteur marchand) et gérer qualitativement une partie (50 %) du territoire national et ses ressources naturelles (secteur non marchand).

2. Il est un élément essentiel de l’écosystème rural : il n’y a pas de paysage agricole sans paysans !

3. Il ne peut remplir correctement les deux fonctions qui lui échoient que dans un marché régulé et protégé : l’agriculture européenne ne peut pas être mise en concurrence avec les agricultures du monde.

4. Il doit pouvoir bénéficier d’une juste rémunération pour ses productions marchandes : il faut rétablir les mécanismes de soutien des prix, calés sur les volumes de production nécessaires à l’autosuffisance alimentaire européenne (à l’image de ce que fait la Suisse et de ce que faisait la PAC à ses origines).

5. Il doit bénéficier d’une seconde rémunération pour les services environnementaux qu’il rend : les conditions de cette rémunération sont contractuellement définies, sur le modèle des contrats territoriaux d’exploitation prévus à l’article R341-7 du code rural (décret du 13 octobre 1999). Pour ce faire, dans un cadre budgétaire constant, les dotations financières de la politique agricole commune sont à rééquilibrer au profit du second pilier, celui qui rémunère les services environnementaux (le premier pilier étant celui qui distribue les subventions au prorata de la superficie exploitée).


Contact : 03 89 08 00 08



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