Position du MEI sur le budget 2026
- dr.barthes
- il y a 7 heures
- 2 min de lecture

Constat : une trajectoire budgétaire hors de contrôle
À la mi-novembre 2025, la situation financière de la France est alarmante. Le projet de loi de finances pour 2026, en discussion au Parlement, ne répond ni aux exigences de soutenabilité budgétaire ni aux impératifs écologiques. Cinq constats majeurs s’imposent :
1. Un budget de l’État déséquilibré, avec un déficit public prévu à 4,7 % du PIB, sans trajectoire crédible de retour sous les 3 %.
2. Une Assemblée nationale instable, multipliant les amendements clientélistes, sans cohérence d’ensemble.
3. Un gouvernement en retrait, cédant aux pressions catégorielles ou politiques sans vision stratégique.
4. Des collectivités locales sous tension, sommées de contribuer à l’effort budgétaire sans visibilité ni équité.
5. Des institutions de contrôle passives, incapables de produire une évaluation consolidée de la dépense publique.
Le MEI déplore l’absence de pilotage global, l’opacité des arbitrages, et la persistance de dépenses inefficaces, notamment dans des secteurs incompatibles avec la transition écologique.
Position du MEI : une rigueur budgétaire écologique et équitable
Le MEI appelle à un retour à la rigueur budgétaire, non par austérité aveugle, mais par réorientation stratégique des ressources publiques. Cette rigueur doit s’appliquer à toutes les administrations publiques, y compris les collectivités territoriales et les opérateurs de l'Etat.
1. Dépenses : sobriété, efficacité, cohérence
· Audit consolidé de la dépense publique (État, collectivités, hôpitaux, opérateurs).
· Réduction des dépenses publiques de confort ou de rente (événementiel, communication, doublons administratifs).
· Fin des subventions aux activités nuisibles à l’environnement ou non rentables.
· Révision des politiques d’acquis sociaux non soutenables.
2. Recettes : au plus juste, mais équitables
· Suppression des niches fiscales anti-écologiques (exonérations sur carburants fossiles, TVA réduite sur pesticides).
· Instauration d’une fiscalité écologique ciblée (taxe carbone modulée, redevance sur artificialisation).
· Révision des subventions aux énergies renouvelables intermittentes, inefficaces et coûteuses.
· Contribution sur les rentes spéculatives
3. Collectivités : contractualisation et performance
· Contrats de performance écologique avec les Régions et Départements.
· Révision des dotations selon des critères d’efficience environnementale.
· Encouragement à la mutualisation intercommunale et à la sobriété de gestion.
4. Investissements : un grand emprunt pour l’avenir
· Lancement d’un grand emprunt national fléché vers :
o la rénovation thermique des bâtiments publics,
o les infrastructures de transport décarboné,
o la reforestation, la restauration de la biodiversité, la gestion de l’eau,
o la recherche en écotechnologies.
· Priorité aux projets intergénérationnels, mesurables, et à fort impact écologique.
Conclusion
Le MEI propose une alternative crédible à la dérive budgétaire actuelle : une rigueur choisie, équitable et tournée vers l’avenir écologique.
Cette stratégie vise à restaurer la soutenabilité des finances publiques tout en préparant la France aux défis environnementaux et géopolitiques du XXIe siècle.

